BIENVENUE!
Cet humble site est consacré à la présentation du spectacle
proposé par Bruno Daraquy:
"GASTON COUTE L'INSURRECTION POÉTIQUE"
Avec ce spectacle, le public découvrira les textes mais aussi la vie de cet immense poète. Simplement, comme on raconte, comme on conte.
Spécialement conçu pour les "petits lieux", il suscitera la curiosité et donc l'envie de découvrir l’entièreté de l’œuvre.
L'insurrection poétique
vidéo
un spectacle poignant
Magnifique prestation de Bruno Daraquy ce jeudi à l'Ogresse. Devant une salle d'amateurs de Gaston Couté, le comédien, conteur, chanteur conférencier nous a raconté la vie et l’œuvre de ce poète précurseur de son époque.
La poésie et les chansons de Gaston Couté incarnées par Bruno Daraquy, voilà un spectacle poignant que nous avons vu à l'Ogresse ce jeudi avec bonheur. Avec
tendresse pour l'auteur et délicatesse pour redonner ses mots, Bruno Daraquy réussit une belle performance, là où plusieurs autres nous avaient également étonnés, Pierron, Robine... La belle
langue de Couté va très bien à Bruno Daraquy qui connait apparemment toute l’œuvre sur le bout des doigts
Annie-Claire Hilga
©annie claire 17.01.2019
C'était dans un petit bistrot parisien, à l'Ogresse, théâtre associatif, le 17 janvier 2019. Au rez de chaussée un bar et un petit espace de restauration (le couscous y est très bon), au sous sol une charmante petite salle de concert. Ce soir ce sont les mots de Gaston Couté que nous sommes venus écouter. Gaston Couté, poète libertaire, né à Beaugency en 1880, quittera prématurément l'école qu'il déteste. Il publiera ses premiers poèmes dans le Progrès du Loiret puis décidera de monter à Paris. Avant de connaître le succès, l’un de ses premiers cachets artistiques fut... Un p’tit crème !
Bref, si vous voulez en apprendre d'avantage sur ce poète anarchiste et
antimilitariste (pléonasme ? ) Bruno Daraquy raconte avec passion la vie pour le moins chaotique de Gaston Couté. Son spectacle est partagé
entre la narration et l'interprétation de poèmes de Couté en patois beauceron. Patois que Bruno Daraquy manipule telle une langue maternelle, la fluidité de ses mots est époustouflante. C'est un
exercice de haute volée auquel s'adonne cet artiste. Je dois dire que pendant l'heure et demie que dure ce spectacle on bascule dans un autre monde, et ce n'est franchement pas
désagréable.
Format : 16 x 24 cm/ Broché, couverture à rabats 320 pages / Couleur + Noir & Blanc Wallâda ISBN : 978-2-493109-08-4 / 25 €
Enfin publié avec, récemment retrouvés, les ajouts et corrections de l'auteur en 1906, ces textes d'un conteur-né, d'un talent précoce, venu des moulins de Beauce à ceux de la Butte. « Celui qui s'était forgé son propre langage, scandé par une ponctuation quasi célinienne, au relief incomparable, ce braconnier du verbe, ce passeur des prétendues frontières entre Chanson et Poésie (Art mineur/Art majeur) parvient à faire de qui le suit et l'écoute un complice ravi et fidèle. Aujourd'hui encore, un public qui a pu entendre les grandes voix poétiques du 20e siècle est conquis par le plus célèbre des auteurs méconnus (une centaine d'interprètes à l'heure actuelle). Michel Desproges
Cent onze ans après sa mort, Gaston Couté n’a pas pris une ride, ses vers sont loin d’être démonétisés, validés qu’ils sont chaque fois, à chaque époque, par l’actualité du moment qui ressemble comme une sœur à celle de la veille. Il suffit d’une présidentielle ou de tout autre vote pour que, non sans raison, reviennent à notre mémoire Les Électeurs et ses vach’s, ses moutons, ses oué’s et ses dindons qui breum’nt, bél’nt, glouss’nt « tout comm’ les gens qui votent ». À chaque remembrement s’impose d’évidence Les Mangeux d’terre... Quelqu’en soit la technologie utilisée, Le Fondeur de canons gagne toujours de quoi bouffer en fabriquant de quoi tuer. Et, chaque jour, le flot d’actualités nous informe de la probité contrariée de nos élus, qu’ils soient ministres, députés ou maires : « Ohé là-bas ! Monsieu le Maire / Disez-moué donc pourquoi donc faire / Qu’on arrête les chemineux / Quand vous vous n’êtes qu’un voleu / Et peut-être bien pis encore / Le gouvernement vous décore ».
Ses indignations et
révoltes d’alors débutent pareillement le nôtre, avec des mots qui toujours entrent en résonance. Au-delà de la qualité intrinsèque de ses poèmes, c’est dans cette prégnance, cette pertinence,
qu’il faut voir et comprendre le succès posthume de ce poète crotté qui, bien qu’absent de toute anthologie, de tout dictionnaire, de tout Panthéon, caracole encore dans la poésie chansonnière, à
la manière d’un François Villon, à la manière d’une mauvaise herbe entre des pavés trop bien ordonnés. Et dont l’œuvre est sans cesse imprimée, sans doute pas sur du Velin d’Arches mais sur ce
papier recyclé qui épargne l’arbre et lui sied tant. À chacun ses valeurs, à chacun sa Pléiade. (Michel Kemper)
https://www.epmmusique.fr/fr/cd-chanson-francaise/2997-gaston-coute-jour-de-lessive.html